Collection  /  Réflexion faite

JANVIER 2023
21 € – 224 PAGES
ISBN 9782493117052
15 x 22 cm

Le langage de la morale

Richard M. Hare

« Métaéthique et langage des valeurs » de J.-B. Le Bohec

Traduit de l’anglais (G.B.) par Jean-Baptiste Le Bohec & Frédéric Naudin

Paru en 1952, ce classique de la métaéthique exposait alors un programme auquel l’auteur n’a jamais renoncé. Partant de l’idée que les énoncés moraux ne sont jamais réductibles à des assertions de faits, Hare se refuse néanmoins à les traiter comme de simples expressions d’émotions. L’enjeu, à l’heure du triomphe du positivisme logique, est de taille : soustraire le discours moral à l’accusation d’irrationalisme.

Le projet au cœur de cet essai est à la fois ambitieux et modeste. Ambitieux, puisqu’il s’agit de démontrer que la rationalité ne se limite pas à l’application de règles visant à faire correspondre des propositions et des faits. Employer « Devoir », « bon » ou « juste » implique d’obéir à des règles assez rigides pour être explicitées par l’analyse, et assez souples pour permettre la créativité morale et l’adéquation avec l’expérience concrète. Modeste, car Hare s’en tient à une forme de minimalisme métaéthique : les termes évaluatifs sont ramenés à leur dimension la plus formelle, à savoir leur caractère prescriptif et universalisable. Traduit avec le concours du CNL

 

Richard Mervyn Hare (1919-2002) est, avec Ryle et Austin, l’un des plus importants représentants de l’école philosophique d’Oxford et de sa méthode d’investigation du langage ordinaire. Mais, à la différence de ses éminents collègues, toute son œuvre se consacre à l’étude du langage de la morale. Penseur très influent aussi bien en métaéthique (Le langage de la morale ; Freedom and Reason ; Penser en morale) qu’en éthique appliquée (Essays on Bioethics ; Essays on Political Morality), il est connu pour avoir introduit des concepts très novateurs, dont la plupart trouvent l’origine dans ce livre enfin traduit.